Une minute avec... Mostafa Fourar, recteur de l'académie de Toulouse

C'est la reprise de notre rubrique "Une minute avec" ! Découvrez chaque mois le portrait d'un personnel de l'académie pour mieux connaître les métiers et découvrir les missions dans l'Éducation nationale. Nous commençons cette rentrée scolaire avec le portrait de Mostafa Fourar, recteur de l'académie de Toulouse.

Monsieur le recteur, pouvez-vous nous expliquer votre parcours ?

Mon parcours est marqué, dans un premier temps, par mon attirance pour les mathématiques, les sciences et plus particulièrement les sciences physiques. C’est en m’y consacrant pleinement que je suis devenu docteur en mécanique des fluides à l’Institut national polytechnique de Toulouse. Déjà Toulouse !
J’ai poursuivi par des activités de recherche qui ont donné lieu à des rencontres humaines déterminantes. Elles ont toujours joué un grand rôle dans ma vie et m’ont permis de diversifier et d’élargir le périmètre des missions qui m’ont été confiées. La direction du département énergie d’une école d’ingénieur (École nationale supérieure des mines de Nancy) en premier lieu. Encore aujourd’hui, dans mes fonctions actuelles, ces questions continuent de me passionner… Puis j’ai dirigé le centre d’enseignement et de recherche de l’École nationale supérieure des arts et métiers de Châlons-en-Champagne et l’École nationale supérieure d'électricité et de mécanique de Nancy.
Enfin, en tant que recteur, mes pas m’ont porté dans deux académies domiennes, La Réunion et la Guadeloupe, expériences intenses et particulièrement instructives. Et me voilà aujourd’hui, et depuis maintenant deux ans, dans cette belle et performante académie de Toulouse.

Vous êtes recteur de l’académie de Toulouse depuis 2 ans. Comment décririez-vous cette académie ?

C’est d’abord la plus vaste académie de France métropolitaine. C’est aussi, on le dit souvent, un territoire très contrasté, avec une grande métropole, Toulouse, et des départements ruraux qui l’entourent. C’est ce qui en fait toute la complexité mais aussi la richesse.
En deux ans, j’ai beaucoup parcouru les 8 départements de l’académie et j’y ai découvert des personnels engagés dans leur territoire.
C’est une très belle académie, très attachante à l’image de ses habitants et de ses paysages. J’aime d’ailleurs beaucoup la parcourir, que ce soit pour découvrir la montagne en faisant de magnifiques randonnées, le canal du midi en vélo, le patrimoine culturel,… C’est très varié et très riche.

En quoi consiste votre fonction ?

L’académie décline sur son territoire la politique nationale de l’Éducation adaptée au contexte local. Pour cela, je suis en lien direct avec les DASEN, les cadres du rectorat et des inspections académiques, les corps d’inspection, les chefs d’établissement et les représentants des organisations syndicales.
J’entretiens également des relations étroites avec les collectivités territoriales avec lesquelles nous partageons les compétences de l’éducation, avec les autres services déconcentrés de l’État, avec les acteurs du monde économique, du monde culturel,…
Enfin, je me déplace beaucoup dans les classes au plus près des élèves et des professeurs pour échanger et comprendre aussi au mieux les besoins du terrain.

Qu’est-ce qui vous plaît dans cette fonction ?

C’est une fonction passionnante car elle concerne l’éducation de plus de 520 000 jeunes sur notre territoire. Ils sont l’avenir de notre pays.
Mais surtout ce sont des projets à monter, à mettre en œuvre. Et en l’occurrence dans cette fonction, les chantiers ne manquent pas ! Ce sont des projets qui demandent beaucoup de coordination, de travail en collectif, et le bonheur, c’est quand ils se réalisent, se concrétisent, au bénéfice des élèves. C’est toujours très gratifiant. Tout particulièrement les projets qui tendent à renforcer l’égalité des chances. Cette ambition constitue le fil rouge de mon parcours. D’ailleurs, dans mes fonctions précédentes, j’avais fondé l’association "Dessine-moi un rêve", qui œuvrait à l’ouverture sociale dans l’enseignement supérieur.

En cette rentrée 2022, quel message passeriez-vous aux 52 000 personnels de l’académie ?

Nous avons passé deux années compliquées liées à la crise du COVID et je les remercie encore pour leur mobilisation dans cette période difficile.
Cette académie a eu, une fois encore, de très bons résultats cette année aux examens. Pour une grande part, c’est grâce à l’investissement de tous nos professeurs et personnels que cette excellence perdure. Il faut maintenant aller plus loin pour lutter contre les inégalités et faire réussir les élèves de nos territoires les plus défavorisés.
Je souhaite donc à toutes et tous une excellente année scolaire et de beaux défis à relever !

 Quelle est votre devise dans la vie ?

 « L’élitisme, c’est la sélection des meilleurs. L’excellence, c’est permettre à chacun de devenir meilleur ».

 Si vous étiez un livre, une musique, une œuvre ou un film…, lequel seriez-vous ?

 « Pleure, ô pays bien-aimé » d’Alan Paton. Un livre sur l’apartheid en Afrique du Sud qui m’a marqué lorsque j’étais lycéen.

 Quel est votre mentor ?

J’en citerai deux :
Bernard Roton, mon professeur de mathématiques lorsque j’étais collégien.
Serge Bories, mon directeur de thèse à l’institut de mécanique des fluides de Toulouse.

Mise à jour : septembre 2022